Changement climatique

L'activité de l'homme depuis la révolution industrielle a tant changé le contenu de l'atmosphère qu'elle produit un changement climatique irréversible. Une hausse des températures moyennes et l'augmentation de la force et de la fréquence des événements météorologiques extrêmes (sécheresse, inondations, tempêtes pour ce qui nous concerne) vont mener à une production alimentaire plus aléatoire et à plus de dégâts d'année en année (en moyenne).

On entend souvent parler de degrés d'augmentation de température et de limites qu'il ne faudrait pas dépasser, surtout quand il y a des réunions comme la COP21. Ces réunions internationales permettent seulement de faire de la pub pour le problème du climat, mais n'ont aucune influence sur le climat en lui-même, puisque rien n'y est décidé, et personne ne peut contraindre les pays à agir de toute façon. Et comme la pollution qui déclenche le changement climatique est celle liée à la production industrielle et que l'économie a une priorité supérieure à la survie des espèces et à la vie de nos descendants, la pollution n'est jamais réduite.

Une chose importante à comprendre est l'inertie du système Terre : de la pollution maintenant a un effet dans 20 ans. Le réchauffement s'emballe, et si maintenant nous avons gagné 1.5 degrés par rapport à 1850, la pollution actuelle nous fera arriver à 4 degrés de plus en 2060 si rien ne change. C'est un peu comme l'été qui dure jusqu'en septembre alors que le soleil est le plus présent en juin. Et 4 degrés d'augmentation, c'est ce qui change des forêts en déserts, et un monde en insécurité alimentaire totale, donc en guerre mondiale.

Alors que faudrait-il faire ? Pour rester dans les 2 degrés d'augmentation par exemple, ce qui est considéré comme un monde où on peut encore à peu près survivre, en commençant maintenant, il faudrait baisser de 4% les émissions de C02 par an jusqu'à 2050 pour avoir une chance. Et plus on attend plus il faudra augmenter ce chiffre. Sachant qu'actuellement ça augmente tous les ans (sauf depuis le covid, où ça a un peu baissé), ce n'est pas prêt d'arriver. Basé sur la pollution engendré par chaque activité, il faudrait que chaque français ne fasse qu'UNE SEULE de ces choses en moyenne sur UN AN (source : Jancovici, Janvier 2019) :

• faire 15000km en avion,
• consommer 20'000 kWh d'électricité (consommation moyenne actuelle: 8'000 kWh),
• acheter 10 à 500kg de produits manufacturés, selon le type (tout matériel (vêtements, meubles, électroménager...), exemple d'équivalence : 4 ordinateurs), ou 2000 à 8000 euros de produits industriels, ou 8000 à 15000 euros de services (tout ce qui se paye, y compris les courses),
• construire 4 à 5 m² de logement en béton,
• brûler 7000 kWh de gaz pour se chauffer,
• parcourir 6000 à 8000 km avec une voiture à pétrole consommant peu.

Donc si on utilise une voiture et qu'on se chauffe, on a déjà perdu. Si on se nourrit dans un supermarché avec des fruits qui poussent dans des serres chauffées et qu'on achète souvent des vêtements, on a perdu. Si on a fait construire une maison, on a perdu pour les 20 années à venir en ne faisant rien d'autre.

Comment faire alors ? On veut revenir à une production d'énergie renouvelable, mais c'est ce qu'on faisait déjà avant la révolution industrielle, et dans un tel monde, on ne peut pas avoir la même vie. Par exemple, les deux tiers de la population étaient occupés à produire de la nourriture. Le grand défi de notre époque est d'arriver à s'adapter à ces changements, climatiques et de fin d'utilisation du pétrole, sans que cela finisse en famine. C'est de ce constat que sont nés les mouvements de transition.