Plantes:Solanacees

De Jayce - les écocitoyens
Version datée du 22 décembre 2022 à 11:23 par Vincent (discussion | contributions) (mise à jour de la page)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Les solanacées

Cette page (en construction) contient des informations sur des solanacées adaptées à notre région. Des expériences sont en cours afin de compléter les informations de diverses espèces et variétés. Une seule personne a contribué à ces notes, donc elles sont à prendre avec un degré d'incertitude ou de variabilité, comme toujours. Les liens qui sont sur les noms des plantes correspondent à l'origine des semences testées.

Notre climat a la particularité d'être un des plus doux de métropole, au moins pour l'hiver. Il est très rare d'avoir des températures inférieures à 5°C pendant les nuits d'avril. Il est fréquent d'en avoir pendant les derniers jours de mars par contre, c'était le cas en 2020, 2021 et 2022. On peut donc viser la plantation de la plupart des plantes à fruits d'été en pleine terre pour début avril, ou même début mars si on peut les protéger pendant les quelques nuits trop froides qui pourraient arriver.

Physalis

Parmi les variétés de physalis, une a retenu notre attention : physalis peruviana, aussi appelé prune des incas ou coqueret du Pérou. C'est une plante qu'on ne trouve pas en commerce, mais très vigoureuse, qui fait des fruits excellents et en plus à des périodes où il n'y en a pas beaucoup d'autres : de l'été jusqu'à mars. D'après les recherches, les fruits peuvent se former lorsqu'il fait plus de 10°, et il peuvent mûrir tant qu'il fait plus de 1,9°C ! En plus elle n'est pas attaquée par des ravageurs ou des maladies. Graines achetées sur le Biau Germe.

Ce fruit est connu depuis la fin du 19e siècle, on retrouve en particulier ces extraits dans le livre Potager d'un curieux de 1899 :

Il est d'une couleur d'ambre claire, du volume et de la forme exacts de la Cerise, et délicieux et utile autant qu'aucun des produits de la campagne. Il n'est peut-être pas au monde de fruit qui fournisse une plus exquise confiture.

C'est dans le Midi que la culture du Physalis sera fructueuse. Que les cultivateurs du littoral méditerranéen veuillent bien s'y livrer, et ils pourront, avec quelques précautions, conserver les fruits pendant toute la durée de l'hiver, les expédier à Paris en quantité illimitée et en obtenir un prix largement rémunérateur.

Sur le littoral de la Méditerranée, on récoltera tout l'hiver en protégeant les plantes contre la gelée.Les baies récoltées doivent être placées dans un lieu froid et sec. Elles se conservent parfaitement pendant quatre mois. Cueillies dans le Midi à la fin d'octobre, elles fourniront donc l'aliment d'un commerce très lucratif jusqu'au mois de mars ; nous disons très lucratif, parce qu'on obtiendra toujours un bon prix d'un fruit qui se conserve frais pendant tout l'hiver.

Le Physalis peruviana est extrêmement productif ; nous avons vu des pieds chargés de plus de cent fruits.

Nous n'exagérons nullement en estimant à 400.000 le nombre de baies que produira l'hectare dans nos départements des Alpes-Maritimes, du Var, des Bouches du Rhône, de l'Hérault, etc.

Ces baies voyagent bien et arriveront à Paris en parfait état. Les confiseurs et les pâtissiers les achèteront, et, lorsque la concurrence aura baissé les prix, la population ouvrière, toujours avide de fruits, s'en emparera à son tour.

Elles sont bonnes en compotes ; l'industrie du confiseur et du pâtissier les rend excellentes. Le confiseur les prépare au fondant et au caramel. Il en fait des confitures et un sirop exquis. Elles suppléent, chez le pâtissier, tous les fruits dont il fait des flans et des tartelettes.

La maison T... en a fait des confitures et un sirop qui ne le cèdent en rien à ce qu'on connaît de meilleur à Paris. La maison B... a vendu, dans l'espace d'une saison, 30.000 baies confites au fondant et au caramel.

Au moment où nous achevons la préparation de la troisième édition du Potager d'un curieux, ils continuent à être recherchés par les confiseurs, qui en manquent tous les hivers.

Une excellente source d'informations moderne sur cette plante et sa culture se trouve dans cet article scientifique The ecophysiology of cape gooseberry (Physalis peruviana L.) - an Andean fruit crop. A review.

Tomates

Il y a des centaines de variétés. C'est une bonne idée d'en avoir des pieds de différentes variétés si on veut des tomates de juin à décembre, parce que certaines préfèrent les saisons un peu moins chaudes, certaines se font attaquer par les punaises quand il fait trop chaud, certaines sont tardives, d'autre hâtives... La liste ci-dessous ne représente qu'une observation, dans un type de terre, avec un type d'arrosage... Les résultats seront probablement différents chez vous.

  • Odessa

Très précoce (mi-juin), tomate rouge ronde moyenne, petite attache de pédoncule

Très précoce (mi-juin), tomate rouge plutôt petite, de taille un peu variable en petites grappes, le plant a tendance à partir dans tous les sens, productive.

Très précoce (mi-juin), tomate jaune petite, un peu farineuse mais bonne dans les mélanges ou cuite, très productive malgré le climat sec

  • Noire de Crimée

Précoce (fin juin) et fonctionne bien en tardive aussi, tomate rouge foncée et verte foncée à noire sur le dessus, grosse, excellente qualité gustative. Elle résiste bien au froid aussi, par exemple quelques nuits à 3°C ne les ont pas abîmées.

  • Anna Russe

Début juillet, moins vigoureuse que la moyenne, tomate rose/rouge grosse.

  • Coeur de boeuf ces semences n'étaient pas adaptées au climat, elles n'ont rien donné de bon en 2020
  • Ananas

Une des meilleures tomates, grosse et productive, jaune virant à l'orange à maturité. Feuilles peu ciselées, semblables à celles des pommes de terre (qui sont aussi des solanacées). Les plants sont généralement grands aussi.

Poivrons

Les poivrons sont à l'état sauvage des piments qui ont été sélectionnés pour leur manque de piquant. Ils se cultivent de la même façon. Pour germer, ils nécessitent une température assez élevée, de 20 à 25 degrés minimum selon les variétés, ce qui est assez difficile à obtenir en hiver à moins de dépenser de l'énergie à les chauffer ou de cultiver sur couche chaude (sur du fumier et sous châssis).

Les grosses chaleurs de l'été les empêchent de faire des fleurs, mais le pied continue sa survie jusqu'à la fin de l'été, où il produit le plus de fruits jusqu'à décembre. Si les pieds sont protégés, ils peuvent survivre à l'hiver et ainsi donner des fruits avant l'été.

Aubergines

Cette plante est lente à pousser. Pour en avoir assez tôt dans la saison, il faut faire des semis en janvier ou février, avec une lumière et des tailles de godets adaptés.

L'aubergine est assez demandeuse en eau, et souffre ainsi de la chaleur en été si on ne peut pas arroser assez. Elle peut végéter en été et reprendre la floraison et la fructification en septembre. On se retrouve souvent avec un pic de production d'aubergines pendant tout l'automne.

Elle ne survit généralement pas au froid de l'hiver ou même de la fin de l'automne selon les années.

Pommes de terre

La pomme de terre peut facilement pousser dans une terre très aérée ou même directement dans de la tonte ou du foin mélangé à du compost. La partie difficile pour la côte d'azur est à la fois de pouvoir l'arroser assez pour qu'elle arrive à maturité en juin/juillet et de pouvoir la protéger des animaux qui l'aiment beaucoup comme les myriapodes et les sangliers. Si on les laisse en terre pendant l'été, elle se remettront à pousser en automne, mais en général, si on se base sur la pluie, un peu trop tard pour donner de bonnes récoltes.